Splendeur

De la lecture du roman « Écoute-moi » de la même auteure, il y a bien des années, j’avais gardé le souvenir d’une histoire bien racontée mais qui entretenait un climat très malsain. C’est donc avec un certain a priori que j’ai commencé ce livre. Une fois de plus, je dois souligner le style qui m’a particulièrement plu. En revanche, si les deux premiers tiers du roman sont réussis, j’ai bien peur que la fin de l’ouvrage se perde dans des considérations qui ne sont pas très intéressantes avec des leçons de vie ou un discours pseudo-philosophique qui m’a un peu ennuyé.Sur l’histoire, rien de bien nouveau avec un amour entre deux hommes qui ne peut s’épanouir dans une Italie conservatrice. L’homophobie est également au rendez-vous sous sa forme la plus révoltante. A ceci s’ajoutent la maladie d’un enfant et celle d’une femme. Bref, comme pour Écoute-moi, il s’agit d’un livre qui maintient une atmosphère lourde et lugubre.Des amours homosexuelles tragiques, rien de nouveau dans la littérature qui en comptent tant, à croire qu'il n'est pas possible d'en raconter de plus heureuses. « Toutes les relations d’amour naissent d’un manque, nous nous immolons pour quelqu’un qui sait simplement occuper cet espace ouvert et douloureux pour en faire ce qu’il veut » : il est vrai qu’en partant de cet point de vue, l’amour n'a pas vocation à être source de réjouissances.